En 1994, le Carcahoux crée son premier spectacle plein air au manoir de fontaine de Blangy sur bresle, « Tourbillon ». Vinrent ensuite « Berceau de pierre » en 1998, « Héritage » en 2000, « L’arbre de verre » en 2002, « Quand la vallée descend dans la rue » en 2005, « Celles d’ici » en 2008, « Flonflons et lampions » en 2011 et « Le Grand Chambard » en 2014.
"Le Grand Chambard"
Projet évolutif de 2014 à 2018
C'est dans le cadre du Centenaire de la Première Guerre Mondiale que le Carcahoux met en place une nouvelle formule. En effet, la formule banquet est abandonnée au profit d'une formule "musée du verre". S'il était question pour le Carcahoux de créer un espace de jeu plus petit, avec comme nouveauté des spectateurs abrités, il ne fallait pas tomber dans le minimalisme. Avec quatre représentations en deux jours, le Carcahoux réussi son pari de faire venir les spectateurs pour le spectacle en lui-même.
Ce projet ne s'arrête pas au traditionnel spectacle en plein air que le Carcahoux offre chaque année depuis 1994. Il s'étend bien plus loin: une soirée cabaret sera proposée en Novembre 2014, des animations de rues et théâtres flash tournerons aussi autour de ce sujet.
Le Grand Chambard est bien plus qu'un spectacle en plein, il est un projet mêlant toute les techniques que le Carcahoux possède désormais: chant, musique, jeu théâtral, échasses.
Présentation et Bilan de l'opération
La formule « banquet spectacle » expérimentée dans les précédents spectacles, a été poursuivie. Le spectacle a été proposé en deux formules : le vendredi et le samedi en formule nuit (début du spectacle à 22h20) et le dimanche en formule jour (début du spectacle à 17h30).
Le choix du thème du spectacle a été guidé par le constat suivant : depuis qu’il travaille sur l’histoire régionale, le Carcahoux a souvent « croisé » la musique, la chanson et la danse. Ces modes d’expression ont toujours ponctué les moments forts de la vie locale ; que ce soit lors de rassemblements familiaux (fiançailles, mariages, etc.), de fêtes locales (fêtes patronales, fêtes foraines, etc.) ou encore de mouvements ouvriers (manifestations, occupation d’usines, etc.). C'est pourquoi il a décidé de raconter quelques bals de la vallée de la Bresle sous l’angle de leur fonction sociale ; « Flonflons et lampions » évoquait la vie d’un village, les rapports sociaux, les histoires familiales, les conflits, les rumeurs, les rencontres, etc. au travers des bals (leur préparation, leur déroulement, leurs conséquences) qui ont toujours rythmé le cycle annuel des événements villageois.
Depuis 1994, année du premier spectacle de plein air au manoir, les représentations, ont toujours été épargnées par la pluie… quelques gouttes de temps en temps pendant un court moment, sans plus. Mais en 2012, pour la 2ème année de « Flonflons et lampions », les conditions climatiques ont été difficiles, voire désastreuses. La représentation du samedi a été donnée sous une pluie quasi incessante. Ça a entrainé une réflexion au sein du groupe sur l’avenir de ce type de spectacles en plein air et à leur dépendance aux conditions climatiques. La possibilité de sécuriser l’accueil des spectateurs en leur offrant un abri est envisagée pour les spectacles futurs.
"Celles d'ici"
2008, 2009 & 2010
La formule banquet/spectacle inaugurée avec QVDR fut reconduite et renforcée pour Celles d’ici, nouveau spectacle sur le thème des femmes de la vallée ; avec comme préoccupation complémentaire : en faire un « spectacle vallée de la Bresle », déplaçable une ou deux fois hors de ses terres blangeoises sur ses trois années d’existence.C’est pourquoi, hormis le fort travail de recherche habituel sur l’histoire locale et notamment celle des femmes, fut réalisé un travail particulier sur la scénographie afin de trouver une formule permettant de créer un cadre déplaçable. Sur le thème de la femme, c’est la symbolique de la demeure qui fut retenue et 5 maisons démontables, déplaçables, transformables furent construites et servent de support à l’ensemble des histoires évoquées.Comme QVDR en 2006, Celles d’ici a également été décentralisé une fois au Tréport les 8, 9 et 10 Mai 2009, malgré les immenses moyens qu’il fallut mobiliser pour réussir à tout réinstaller sur l’esplanade Reggiani du Tréport : 20 camions de matériel, 10 jours de montage et démontage, 20 à 25 bénévoles mobilisés sur le site pendant cette période, etc…
"Quand la Vallée Descend dans la rue"
2005, 2006 & 2007
Après 4 spectacles très différents tant sur le fond que sur la forme, le Carcahoux s'est lancé dès 2005 dans la création d'une formule à la fois innovante et enracinée dans les acquis de ses pratiques passées; une formule partant de la rue, de l'histoire de la rue dans la vallée de la Bresle au 20ème siècle; une formule située entre la kermesse théâtralisée et le spectacle de rue.Le spectacle a été monté autour d'un unique postulat: les spectateurs étaient les invités du banquet de baptême d'une rue sans nom.Tout le spectacle s'est déroulé dans la cour du manoir divisée en 2 grands espaces : l'accueil avec des scènes de vie de 1904 et l'espace banquet matérialisé par une grande table en U pouvant accueillir 250 invités/spectateurs.Pour les comédiens, la gageure était de donner le spectacle au milieu des spectateurs, au coeur du U des tables et dans une formule de plein jour. Jouer ainsi au contact des spectateurs sans être protégé par le groupe ou la lumière rendait l'exercice particulièrement difficile. Mais grâce à l'excellente préparation faite en amont, le pari a été réussi.Il est à noter que, pour la première fois depuis 1994, le Carcahoux a réalisé avec Quand la vallée descend dans la rue un de ses rêves : réussir à décentraliser un des spectacles du Manoir sur un autre lieu de la vallée de la Bresle.Malgré les innombrables obstacles, notamment la lourdeur du dispositif à transporter et à réinstaller, l'objectif a été atteint en Septembre 2006 : Quand la vallée descend dans la rue a été joué 2 fois au Tréport sur la place de l'église.
"L'Arbre de Verre"
2002, 2003 & 2004
Forts des expériences des trois premières créations, le Carcahoux décida de se lancer dans la réalisation d'un nouveau spectacle L’arbre de verre créé et présenté les 5, 6 et 7 juillet 2002. Il fut reconduit en 2003 et 2004.
Afin de poursuivre ses recherches vers de nouvelles formes de spectacle et d’éviter de tomber dans la routine tout en essayant de limiter les frais liés à la location des infrastructures indispensables (tribunes, tours…), le Carcahoux proposa une formule en trois temps : un accueil dramatisé des spectateurs sous la forme d’un long déambulatoire à parcourir parmi des scènes champêtres relatives aux époques concernées, une grande collation traditionnelle sous des tavernes dans la cour du manoir et pour terminer, le spectacle proprement dit, racontant l’histoire d’enfants verriers de la vallée.
De l’avis général, cette nouvelle forme de spectacle au Manoir de Fontaine a été un succès et a séduit l’ensemble des nombreux spectateurs présents lors des 9 représentations.
"Héritage"
2000 & 2001
Héritage a donc vu le jour en juillet 2000 pour trois représentations. Les quelques 1 900 spectateurs ont découvert un spectacle dans lequel humour, émotion, coup de gueule, poésie, chansons et musiques donnaient à l'ensemble une dimension unique. Unique et... risqué car le Carcahoux fit le pari de réaliser l'ensemble du spectacle en son direct.
Déjà Tourbillon et Berceau de pierre avaient bénéficié des dialogues en son direct. Mais, pour Héritage, le Carcahoux avait décidé d'aller plus loin... pas de bande son, de CD... Tout était joué en direct, et la plupart des musiques interprétées pendant le spectacle avaient été créées spécialement par l'équipe des musiciens.
Fort de cette expérience, l'événement fut reconduit en juillet 2001, avec les mêmes exigences techniques, le même dynamisme, la même volonté de créer un nouveau type de spectacle entre le théâtre et le son et lumière.
"Berceau de Pierre"
1998 & 1999
En 1998, Tourbillon a laissé la place à Berceau de pierre. Avec l'expérience acquise au cours des 3 années précédentes, cette nouvelle création, présentée en 1998 et 1999 devant plus de 3 800 spectateurs, fut un véritable succès artistique, humain et populaire.
Elle marqua le début d’une évolution du Carcahoux dans son appréhension de ce type de spectacle. Du son et lumière classique, le groupe amorça un lent virage devant l’amener progressivement vers un spectacle de plein air vivant, s’appuyant essentiellement sur le jeu théâtral et le son direct.
"Tourbillon"
1994, 1996 & 1997
Tourbillon connut un fort succès qui amena les bénévoles et les élus blangeois à réfléchir tout au long de l'année 1995 sur la poursuite éventuelle d'un tel événement.
Conscients que ce son et lumière illustrait bien la réalité culturelle blangeoise du moment et qu'il pouvait contribuer à la promotion du Manoir de Fontaine, ils décidèrent de le poursuivre.
Tourbillon fut donc reconduit en 1996 et 1997. Il attira plus de 3 500 spectateurs et mobilisa près de 250 bénévoles.